La problématique liée à l’air de qualité est actuellement devenue une préoccupation mondiale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les niveaux de pollution de l’air restent dangereusement élevés dans de nombreuses parties du monde et ses nouvelles données montrent que 9 personnes sur 10 respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants. Les dernières estimations révèlent que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air ambiant (extérieur) et à cause de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations ; c’est un chiffre préoccupant.
« Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS explique que la pollution de l’air est une menace pour nous tous, mais les populations les plus pauvres et les plus marginalisées sont les premières; à en souffrir». «On ne peut pas accepter que plus de 3 milliards de personnes, surtout des femmes et des enfants, continuent de respirer tous les jours des fumées mortelles émises par des fourneaux et des combustibles polluants à l’intérieur de leurs habitations. Si nous n’agissons pas très vite, le développement durable restera une chimère.» ajoute-t-il.
Plusieurs acteurs répartis dans différentes villes du monde sont activement impliqués dans des projets de suivis à long terme de l’évolution de la qualité de l’air pour alerter les décideurs sur le danger d’un air pollué sur la santé de la population. La base de données de l’OMS est régulièrement enrichie par plus de 4300 villes réparties dans 108 pays à travers des projets gouvernementaux ou financés par des partenariats établis entre les institutions de recherche et de développement avec différents partenaires. La base de données collecte les concentrations moyennes annuelles de particules fines (PM10 et PM2,5). Les PM2,5 comprennent le sulfate, les nitrates et le carbone noir, qui sont les polluants les plus dangereux pour la santé humaine. Les recommandations de l’OMS relatives à la qualité de l’air appellent les pays à réduire la pollution de l’air pour atteindre des valeurs annuelles moyennes de 20 μg/m3 (pour les PM10) et de 10 μg/m3 (pour les PM2,5).
Le Groupe de Recherche sur l’Air Propre au Burundi (Clean Air Research Group in Burundi en anglais) établi à la Faculté des Sciences de l’université du Burundi a été créé pour se joindre aux acteurs nationaux et internationaux en assurant le suivi régulier de la qualité de l’air dans les villes burundaises. Les activités principales sont axées sur :
- la modélisation
- la collecte de données
- l’analyse de données et la prédiction de la pollution de l’air au Burundi
- la sensibilisation de la population sur la problématique de la qualité de l’air au Burundi.